1. |
Les Chaînes
04:06
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T’as l’impression de pouvoir dire et faire ce que tu veux
De voter librement et te déplacer à ton gré
D’avoir accès aux soins à l’éducation et aux jeux
T’es content d’avoir un boulot où t’es considéré
Tu te dis que finalement on n’est pas si malheureux
Un peu d’argent une belle famille et c’est la liberté
Leur victoire c’est de t’y faire croire
Ils ont appris à bien manier la carotte et le bâton
Puisqu’elle est juste tu sais accepter leur autorité
Tu travailles dur ils te récompensent avec du pognon
Que tu partages, c’est important la solidarité
La violence urbaine gratuite justifie leur répression
Il y a toujours les élections pour nous représenter
Leur victoire c’est de t’y faire croire
On n’a jamais ouvert la cage
On a juste rallongé les chaînes
On contient encore notre rage
On dissimule toujours nos peines
T’as l’impression de pouvoir rire et aller où tu veux
De parler librement et de consommer à ton gré
D’avoir accès au pain au divertissement et à Dieu
T’es content d’avoir un taf plutôt bien rémunéré
Tu te dis que finalement il fait bon devenir vieux
Une belle voiture une belle maison et c’est la liberté
Leur victoire c’est de t’y faire croire
Au fond de toi tu sens bien que quelque chose ne va pas
Mais tout ce que tu as obtenu tu l’as mérité
Alors pourquoi tu entends toujours cette petite voix
Qui répète que c’est toi qui creuses les inégalités ?
Tu ne fais rien en te persuadant que tu n’as pas le choix
Mais on n’est ni libre ni heureux c’est ça la vérité
Notre victoire c’est de le savoir
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2. |
Ici Comme ailleurs
01:31
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Quand tu es entrée dans cette salle pour la première fois
Tu pensais que t’avais trouvé un endroit sûr
Où on se serre les coudes où les gens pensent un peu comme toi
Au premier problème tu t’es heurtée à un mur
Malheureusement ici comme ailleurs
C’est plein d’abrutis, on n’est pas meilleurs
Malheureusement ici comme ailleurs
Y a souvent des cris, y a souvent des pleurs
Tu as trouvé des camarades et de la joie
Mais aussi de la solitude et de la tristesse
Et quand l’un d’entre nous a posé la main sur toi
Tu t’es retrouvée bien seule avec ta détresse
Malheureusement ici comme ailleurs
On n’est pas à l’abri de propos qui font peur
Malheureusement ici comme ailleurs
On n’est pas plus gentils, on n’est pas meilleurs
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3. |
La Machine à Broyer
02:21
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Bonjour monsieur Machin, voyons voir votre dossier
Je l’ai parcouru ce matin, je crois bien qu’il manque des papiers
Fiche de paye du mois de juin, facture d’électricité
Peut-être qu’au rendez-vous prochain, je pourrai mieux vous aider
Mais vous n’aurez droit à rien avant d’avoir déclaré
Les revenus du conjoint et le montant du loyer
Demandez au bureau 120 un code pour vous connecter
Revenez plutôt demain avec ces papiers signés
C’est la machine à broyer
Faite pour te décourager
Tout est déshumanisé
Je crois que je vais exploser
Bonjour monsieur Machin, avez-vous les bons courriers ?
Apparemment il en manque un je suis vraiment désolé
Vous avez fait ça bien mais ma collègue a dû se tromper
Revenez plutôt demain avec votre carte d’identité
C’est la machine à broyer
Faite pour t’infantiliser
Tout est long et compliqué
Je crois que je vais exploser
Bonjour monsieur Machin, voulez-vous bien vous calmer ?
Vous allez blesser quelqu’un, j’appelle la sécurité
Moi je n’y suis pour rien, c’est pas la peine de hurler
Reveniez plutôt demain, ce formulaire complété
C’est la machine à broyer
Faite pour te désorienter
C’est la machine à broyer
Faite pour te laisser crever
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4. |
Hassan
02:22
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Quand Hassan est parti loin de chez lui
Il rêvait d’une vie meilleure
Il s’est retrouvé seul quand des gars une nuit
Ont violé sa mère et sa sœur
Ils allaient l’égorger lorsqu’il s’est enfui
Dans ses souvenirs l’horreur
L’horreur, la peur, la douleur
L’horreur, l’odeur de la mort
La faim, la soif, l’angoisse, la violence et la misère
Il a quitté Mogadiscio
Du haut de ses 15 ans il a traversé le désert
Dans l’espoir de prendre un bateau
Après plusieurs mois d’errance il était enfin sur la mer
En rêvant d’un avenir plus beau
Plus beau, plus doux, plus chaud
Au loin l’eldorado
Mais l’Europe mon frère ce n’est pas un paradis
Même pour un réfugié mineur
Les keufs l’ont bastonné, des voleurs lui ont tout pris
Hassan, qu’y a-t-il dans ton cœur ?
Hassan que voit-on dans ton regard quand tu souris ?
A quoi tu penses quand tu t’endors ?
A quoi tu penses quand tu t’endors ?
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5. |
Merci de m'indiquer
03:06
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Toi t'es un vrai punk parce que tu prends plein de guedro
Toi t'es un vrai punk parce que t'es violent dans le pogo
Tu connais pas le groupe que ta mère t'a patché dans le dos
Tu connais pas le bonheur de détester son boulot
Merci de m'indiquer ce qui est punk
Ce que font les vrais
Je suis pas assez punk parce que j'aime trop mon canapé
Je suis pas assez punk parce que mon ampli je l'ai acheté
Je suis pas assez punk je suis beaucoup trop politisé
C'est fou pour être punk tous ces codes qu'il faut respecter
On n'obéit à personne on n'a pas besoin de ça
Puisqu'on s'impose nous-mêmes ce qu'il faut de règles et de lois
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6. |
Des Vieux Mecs Blancs
02:04
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Des vieux mecs blancs
Au Parlement
Des vieux mecs blancs
Qui décident pour toi
Des vieux mecs blancs
Qui ont plein d’argent
Des vieux mecs blancs
Partout, tout le temps
Ils me dégoûtent
Des vieux mecs blancs
qui assassinent
Des vieux mecs blancs
Qui tuent qui pillent
Des vieux mecs blancs
Qui violent des filles
Des vieux mecs blancs
Qui violent des enfants
Ils me dégoûtent
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7. |
Nous, les Losers
02:07
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C’est jamais nous les héros des films des livres des séries
Tous les vrais losers comme moi qui font que des conneries
Les meufs qui avortent les amants qui détruisent des familles
Les chômeurs assumés les alcoolos non repentis
On fait pas rêver mais c’est nous la réalité
On est si nuls qu’il n’y a personne pour nous représenter
Tu détestes tes parents et tu ne veux pas de mari
Tu n’as aucun talent pas de boulot et peu d’amis
T’as rien fait d’extraordinaire t’as pas vraiment réussi
Après tout pourquoi parler de ce que tout le monde vit ?
On n’est pas assez riches on connaît pas le tout Paris
On est tellement normaux nos parents nous ont pas menti
Apparemment notre existence est vraiment trop pourrie
On n’est même pas foutus d’être attaqués par des zombis
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Quoi Encore Saint étienne, France
Punk/Oi One man band.
No bragging, no ambition. Just things to say and time to kill...
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